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Quelle est la cause de la nervosité ?
Parfois, devant la répétition des sources de stress et le besoin permanent de s’y adapter, ou bien encore quand nos mécanismes d’adaptation sont fragilisés (carences en certains minéraux clés, système immunitaire affaibli, maladie, choc émotionnel important, deuil, séparation, accident, mauvais sommeil), s’installe alors le stress chronique. L’organisme se sent constamment sous tension et peut manifester différents symptômes d’ordre physiques, émotionnels ou comportementaux .
Si l’on n' y prête pas garde, ces symptômes peuvent engendrer un mal-être plus important et se retrouver à l’origine de dépendance et de consommation excessive de tabac, d’alcool ou de drogues qui peuvent accentuer le phénomène dans la durée.
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Quels sont les symptômes de la nervosité ?
Les symptômes du stress puis de la nervosité revêtent plusieurs formes et sont d’ordre physiques, émotionnels et comportementaux. En voici quelques signes : tension nerveuse, tensions musculaires, raideurs, impatiences, palpitations, respiration saccadée, irritabilité, agitation, manque de confiance en soi, baisse de moral ou difficulté à trouver le sommeil.
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Quels sont les effets du stress sur le corps ?
Lors d’un stress ponctuel, différents mécanismes d’adaptation (libération d’adrénaline et de noradrénaline dans un premier temps, puis de cortisol dans un second temps) se mettent en route et engendrent potentiellement des manifestations plus ou moins conscientes au niveau du corps : dilatation des pupilles, hypervigilance, accélération du rythme cardiaque, augmentation de la pression artérielle et de la fréquence respiratoire, contraction des muscles, libération de glucose dans le sang, inhibition des fonctions secondaires telles la digestion par exemple.
Ces mécanismes d’adaptation sont très consommateurs de ressources internes telles comme le magnésium, la vitamine B6 ou la vitamine C.
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Que se passe-t-il en cas de stress chronique ?
Si le stress perdure, les ressources en minéraux et vitamines vont s’amoindrir si elles ne sont pas compensées. Le cortisol quant à lui, va jouer le rôle de perturbateur endocrinien, entrainer des troubles de la glycémie, affaiblir les défenses immunitaires et finir par épuiser les glandes surrénales.
Cela se manifeste dans un premier temps par un ensemble de symptômes désignés sous le nom de « Burn In modéré» qui se traduisent par de la fatigue nerveuse et physique, quelques difficultés à trouver le sommeil, puis revêtent parfois la forme de petits troubles anodins à répétition : rhume, contractures musculaires, mal de dos, maux de tête, manque d’entrain et de motivation. L’organisme tient encore. Si le repos est suffisant suivant cette période de Burn in, l’individu peut retrouver son énergie.
En cas de Burn in sévère sur une longue période, l’organisme n’a plus d’énergie, entrainant un phénomène d’épuisement psychique et nerveux pouvant revêtir des formes multiples : fatigue intense, excès de nervosité, état dépressif, épuisement hormonal, hypersensibilité au bruit et à la lumière, vieillissement précoce. On parle alors de Burn out. Souvent rattaché au domaine professionnel, il peut survenir dans d’autres domaines de la vie : déménagement, multiplicité des projets, vie familiale très sollicitante, excès d’activité, absence de repos et de récupération.
Le stress n’est donc pas, comme beaucoup le pensent, une interprétation personnelle et biaisée d’une situation. Il implique des réactions hormonales et une adaptation qui impactent négativement le métabolisme et le système hormonal sur le long cours s’il devient chronique. Il est donc important pour la santé et le bien-être physique et mental de savoir gérer son stress.
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C'est quoi l'anxiété ?
Contrairement au stress qui est une réaction physiologique d’adaptation du corps pour faire face à une situation donnée (ponctuelle ou non), l’anxiété est davantage psychique. Moins soudaine que les symptômes du stress, elle est plus diffuse et s’installe généralement durablement. Elle n’est pas le fruit d’une réaction de cause à effet et prend naissance dans le psychisme qui va se mettre à souffrir.
L’anxiété se traduit pas un phénomène d’inquiétude, d’appréhension vis-à-vis d’un évènement ou de l’avenir, lié à l’anticipation d’une menace, d’une situation inconfortable ou d’un imprévu.
Confronté à une situation ou une période de vie particulière (résultats d’analyse, évènements de type mariage, choc émotionnel, le fait de vieillir, l’isolement, la peur de l’abandon, la blessure du rejet), l’individu imagine des scènes non réelles dans sa tête, source d’inquiétude, de questionnement et de doutes.
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Quels sont les trouble de l'anxiété ?
Vécue comme une inquiétude et une peur permanente, l’anxiété n’est pas toujours visible, contrairement à certaines manifestations du stress et peut donc être banalisée si on n’y prête qu’une attention distraite. Le symptôme le plus marquant de ce trouble est un état d’appréhension permanente vis-à-vis de l’avenir ou de toute situation où un imprévu peut se présenter.
Sans vigilance particulière, le risque est bel et bien de développer des troubles plus sérieux allant de l’anxiété sociale (crainte paralysante de prendre la parole en public, de rencontrer de nouvelles personnes, éco anxiété…) jusqu’au Trouble Anxieux Généralisé ou TAG pouvant aller jusqu'à la dépression.
La prise en charge de ces troubles plus sérieux se fera généralement grâce à un accompagnement psychologique adapté (psychothérapie) en première intention avant d'envisager les traitements plus lourds à base de médicaments.
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Comment gérer son stress ?
La gestion du stress est un terme souvent utilisé et banalisé dans nos société modernes, mais que revêt-il exactement ?
S’il n’est pas possible d’éliminer les facteurs de stress, il est tout à fait envisageable d’agir sur les inconforts physiques et émotionnels qu’il génère et donc sur le ressenti. En dehors de cas pathologiques avérés, il existe différentes approches naturelles et holistiques pour calmer le stress et apprendre à mieux le gérer.
- Privilégiez une alimentation apaisante de type régime méditerranéen garant de l’apport en fibres (fruits et légumes, oléagineux), d’antioxydants neuroprotecteurs et de bonnes protéines (œufs, poisson, fruits de mer).
- Enrichissez vos apports en aliments riches en vitamines du groupe B et notamment en vitamines B6 (ail, abats de type foie de volailles, germes de blé, pistaches, noix, graines de lin, céréales complètes, épinards, chou-fleur, brocoli).
- Favorisez les aliments riches en magnésium, premier minéral consommé en grande quantité pendant les épisodes de stress. Vous le retrouverez dans les oléagineux (graines de sésame, de tournesol, noix de cajou, amandes), les fruits secs (bananes séchées, figues, dattes), les légumes à feuilles vertes, les céréales complètes et le sarrasin, le cacao en poudre ou le chocolat noir (> 70%).
- Soignez tout particulièrement vos apports en GABA (parmesan, noix, œuf, tomates, haricots verts). Outre son rôle neurotrophique (il favorise la croissance des neurones), il calme l’excitation nerveuse et aide à maintenir l’équilibre et une humeur normale. Il est aussi associé à une meilleure qualité de sommeil.
- Enfin, veillez à votre apport en oméga 3, dont l’impact sur la gestion de l’humeur et du stress est désormais démontré. Les petits poissons gras (sardine, maquereaux, harengs, anchois) ainsi que les huiles de lin, cameline, chanvre ou de colza ou encore dans les graines de chia en sont bien pourvus.
À défaut de pouvoir consommer régulièrement ces nutriments, n'hésitez pas à faire appel aux compléments alimentaires. Il existe des synergies associant ces nutriments clés à des plantes aux vertus calmantes et apaisantes qui peuvent apporter une aide sérieuse et une amélioration notable des manifestations et des ressentis.
Pratiquez une activité physique régulière
En pratiquant une activité physique, votre corps libère des endorphines, ces "hormones du bonheur" aux vertus apaisantes et relaxantes et qui procurent ainsi plaisir et bien-être. Attention toutefois à ne pas être dans l’excès d’activité, au risque d’épuiser les glandes surrénales responsables de la libération du cortisol.
Phytothérapie, stress et nervosité
La France figure parmi les pays qui délivrent le plus d’allopathie sur le segment stress/déprime. Les molécules qui les composent provoquent parfois une accoutumance qui nécessite de nombreuses précautions. Les plantes et actifs naturels peuvent donc être d'une grande aide pour retrouver bien-être et sérénité en première intention.
Parmi les solutions naturelles apaisantes et calmantes en phytothérapie, les plantes adaptogènes constituent de précieuses alliées. L’ashwagandha et la rhodiole figurent en haut de la liste des plantes reconnues et étudiées pour leur capacité à aider l’organisme à s’adapter et à réguler le stress et l’anxiété.
D’autres plantes comme le griffonia et le safran vont avoir, quant à elles, une action sur l’humeur et le moral et participent également à un sommeil plus récupérateur.
Ces plantes peuvent se consommer sous différentes galéniques, mais les prendre sous forme d’extraits au sein de compléments alimentaires offre une garantie de teneur en actifs et atteste d’une certaine efficacité.
On n'oublie pas non plus des plantes plus communes comme le tilleul, la camomille, la fleur d’oranger, la lavande, l’aubépine et la mélisse dont les effets apaisants ne sont plus à démontrer.
Une meilleur gestion du stress grâce aux pratiques respiratoires et psychocorporelles
La respiration joue un rôle clé dans l’équilibre nerveux et ce n’est pas pour rien que toute pratique de relaxation, méditative ou psychocorporelle démarre par l’écoute et le ressenti de sa respiration. La respiration va normaliser notre système nerveux autonome en stimulant notre système parasympathique (le frein, celui qui apaise et qui calme) et en calmant le système orthosympathique (l’accélérateur, celui qui excite et stimule).
Veiller à la qualité de sa respiration, que ce soit au travers d’exercices respiratoires (cohérence cardiaque, respiration diaphragmatique) ou de pratiques psychocorporelles mettant en avant l’importance du souffle (Qi gong, yoga), demeure un excellent moyen de réguler son stress de manière pratique au quotidien.
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Comment réduire le stress en cas d'excès de nervosité ?
Vous vous sentez trop stressé ? Adoptez dès que possibles ces conseils pratiques en cas de crise ou de signes de tension nerveuse importante, pour évacuer le stress et vous calmer :
Relevez vos manches et passez les avant-bras sous l'eau chaude pendant une minute.
Asseyez-vous dans un endroit calme ou sortez à l'extérieur au grand air si possible et concentrez-vous sur votre respiration pendant 2 minutes en inspirant profondément par le nez et en expirant profondément.
Vous pouvez également faire appel aux huiles essentielles apaisantes (lavande vraie, petit grain, orange douce) et procéder à une olfaction en appliquant 1 à 2 gouttes d'huile essentielle sur votre poignet et en humant celui-ci avec une grande inspiration. Expirez longuement et renouveler 2 fois encore l'olfaction.
Vous pouvez également faire appel aux élixirs floraux (remède assistance) ou fleurs de bach (Rescue), pour améliorer votre ressenti et transformer les émotions négatives qui vous envahissent.
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Quelle est la différence entre le stress et la nervosité ?
L'agitation nerveuse est un phénomène naturel dont toute personne a fait l’expérience lorsqu’elle traverse une situation inhabituelle : examen, prise de parole, défi sportif, échéance professionnelle, rythme soutenu, etc.
Le stress qui génère cette agitation nerveuse est une réaction normale de l’organisme qui cherche à s’adapter face à un danger. Pour cela, il doit mobiliser des ressources internes pour affronter et faire face à la situation.
Par exemple, en situation d’examen, le stress peut être bien vécu et être un véritable moteur de performance pour la personne. Encore faut-il bien gérer son stress et ne pas le subir en permanence. Tout est une question de dose et de régulation.
Le stress est régulé en partie par une hormone, le cortisol. Lorsque nous nous trouvons dans une situation de danger ou perçue comme telle, l’hormone permet au corps de rester alerte pour fuir ou bien se défendre. Elle est donc essentielle à la survie. Toutefois, des taux élevés de cortisol, surtout lorsqu’ils deviennent réguliers, peuvent nuire au bien-être et entrainer des troubles qui s’installent dans le temps.